Chaque mois avec l'aide de l'astrophysicien Anaël Wünsche, nous sélectionnons trois exoplanètes prioritaires à observer. Voici notre sélection de janvier 2022.
Qatar-9b – A observer dans la nuit du 14 au 15 janvier
Découverte en 2019 par le programme Qatar Exoplanet Survey (QES) qui compte 10 exoplanètes à son actif, Qatar-9b tourne en à peine 1,65 jour autour de son étoile. Cette dernière est située à 688 années-lumière dans la constellation de la Grande Ourse. Par sa masse (1,19 fois celle de Jupiter) et sa grande proximité à son étoile, Qatar-9b est un « Jupiter chaud ». Souvent, ce type d’exoplanètes se trouve autour d’étoiles de masse supérieure à 0,8 masse solaire. L’étoile Qatar-9 se démarque par une faible masse : à peine 72% de celle du Soleil. Comparé aux dernières éphémérides, le prochain transit de Qatar-9b est prédit avec un décalage de 52 minutes ! Cette variation de chronométrage peut être due à l’influence gravitationnelle d’une autre planète. A vous de jouer !
https://www.exoclock.space/database/planets/Qatar-9b/
WASP-13b (alias « Cruinlagh ») – A observer dans la nuit du 26 au 27 janvier
L’étoile Wasp-13 et sa planète Wasp-13b ont été baptisées par le Royaume-Uni lors du grand concours « Name Exo Worlds » organisé par l’IAU pour son centenaire en 2019. 122 pays y ont pris part pour nommer autant de systèmes. Nos amis d’outre-manche ont choisi deux noms en langue gaélique, proposés par les élèves d’une école primaire située sur l’île de Man : Gloas (prononcer « glowas ») signifiant « briller » pour l’étoile et Cruinlagh (prononcer « crunlack ») signifiant « orbiter » pour la planète. Si Gloas est du même type que notre Soleil, Cruinlagh est plus grande, mais plus légère, que Jupiter. Sa densité ne vaudrait que 17 % de celle de Jupiter ! Période de révolution : 4,35 jours.
https://www.exoclock.space/database/planets/WASP-13b/
HAT-P-70b – A observer dans la nuit du 31 janvier au 1er février
Statistiquement, les astronomes constatent que plus une étoile est massive, plus il est probable qu’elle héberge une exoplanète géante, telle que Jupiter. En revanche, dans le cas des « Jupiter chauds », à la fois massives et très proches de leur étoile, cette statistique semble disparaître : les étoiles massives n’hébergent pas plus de « Jupiter chauds » que les autres étoiles. Est-ce parce que les grandes forces de marée accélèrent la chute de l’orbite de ces géantes gazeuses vers leur étoile, jusqu’à les disloquer ou les engloutir ? Le cas de HAT-P-70b (1,9 fois la taille de Jupiter), découvert en 2019 autour de HAT-P-70 (1,9 masse solaire), contribue à répondre à la question.
https://www.exoclock.space/database/planets/HAT-P-70b/