Dans le champ de la biodiversité, des programmes de sciences participatives rassemblent 10 000 contributeurs bénévoles : profanes ou amateurs éclairés, des milliers de botanistes mettent à jour des bases de données en ligne, des centaines d'ornithologues participent à des inventaires démultipliant les « pratiques amateurs » dont certaines contribuent à améliorer leurs compétences méthodologiques ou leurs connaissances.
En astronomie, il existe une très ancienne tradition de participation des amateurs à la recherche, mais cette pratique reste confidentielle. Pour l'AFA, il est essentiel de rendre visible et accessible au plus grand nombre les programmes et projets de recherches amateurs/professionnels, de former les profanes pour y participer, d'aider les professionnels à mettre à disposition données, outils et programmes de recherche.
Les sciences participatives ou collaboratives en astronomie
Un premier inventaire des programmes et actions de sciences participatives en astronomie a été réalisé par l'AFA : il définit le niveau de compétences, les besoins en matériel, les freins, l'intérêt scientifique à la multiplication de participants, la qualité des logiciels, des outils collaboratifs… Cette enquête "Astronomie collaborative pour l'astronomie observationnelle" est téléchargeable en suivant le lien.
Dans le détail
Les nouveaux outils (acquisition, traitement...) et les réseaux sociaux (portails collaboratifs, facebook...) ont transformé, ces dernières années la façon de pratiquer l'astronomie amateur. Outre le niveau toujours plus élevé de l'astronomie amateur observationnelle, on peut aujourd'hui participer à des programmes de traitement et/ou d'analyse accessibles via des portails collaboratifs.
Ces portails, dédiés aux sciences, sont en règle générale anglo-saxons et couvrent beaucoup plus que le seul domaine de l'astronomie. Il faut en effet constater que la science collaborative (pas seulement via internet) est une lame de fond qui va en s'amplifiant, touchant tous les domaines et impliquant de plus en plus d'individus, parfois de façon inédite. On peut citer les programmes :
- Fold-it : chime, biochimie - solve puzzle for science
- Globe at night : environnement - pollution lumineuse
- États généraux du rein : médecine - quand les patients prennent leur destin en main
- Épidémiologie populaire : Erin Brockvitch, seule contre tous
- Sciences humaines et sociales : quand les chercheurs étudient la façon dont les populations enquêtent sur elle-même
Olivier Las Vergnas lors du colloque des 2 infinis de 2013 en présente les principales caractèristiques.>"Astronomie collaborative et contributions non profesionnelles" Video flv (60 Mo)
Il y a plusieurs facteurs d'échelle entre ces programmes et la collaboration amateur-professionnel à laquelle les amateurs d'astronomie sont "habitués". Les projets, cités en exemple ci-dessus, drainent des dizaines de milliers de participants, alors que les programmes (d'astronomie) de collaboration amateur-professionnel peinent à en réunir quelques dizaines (étoiles Be).
Présentation de quelques programmes astronomiques - Colloque AFA 2013 Vous trouverez ci-dessous des liens vers des vidéos des interventions réalisées lors du colloque 2013 du festival des 2 infinis et des liens vers les programmes :
Comment peut-on développer, en France, ces collaborations ? Quel rôle peut jouer l'AFA ? La diffusion du savoir : via Les rencontres de Ciel & Espace (novembre) ainsi que le colloque du Festival des 2 infinis de 2011,de 2013 peuvent être vus comme une première réponse. Le partage des connaissances via les stages, organisés par Shelyak, à l'OHP sur la spectrométrie (star party depuis 2004) ou les nouvelles Rencontres techniques de Valbonne visent à développer les compértences techniques des participants potentiels aux programmes. De plus, l'AFA s'attèle à la traduction de Galaxy Zoo et compte développer un portail français des programmes de sciences particpatives en astronomie. Elle soutient le projet Vigie Ciel et participe au Programme Insectes et Ciel étoilé. |