Le linceul d'une étoile
Il existe plusieurs scénarios qui mènent à la mort d’une étoile. Il est possible dans le ciel nocturne, notamment à l’aide d’un télescope Unistellar, de contempler le résultat de leur disparition cataclysmique. Elles peuvent se transformer en nébuleuse planétaire, ou bien en rémanent de supernova. Celles-ci sont très faciles à observer !
1. La nébuleuse planétaire
Quand le cœur d’une étoile a épuisé ses réserves d’hydrogène, il consomme de l’hélium, puis des atomes plus lourds. L’astre n’en a plus pour très longtemps à vivre. Une étoile de la masse du Soleil devient une étoile variable de type Mira : ses couleurs sont dans le rouge, son éclat se met à pulser régulièrement (de façon supérieure à 100 jours), avec une variation de luminosité supérieure à une magnitude (c’est-à-dire l’échelle de luminosité de l’étoile). Puis elle rend son dernier souffle et expulse son atmosphère dans l’espace. Une bulle de gaz en expansion forme alors la couronne mortuaire de l’étoile, c’est ce que l’on appelle une nébuleuse planétaire (car leur aspect rappelle celui d’une planète). Le cœur de l’étoile resplendit encore un temps en une naine blanche, avant de s’éteindre. Ce chant du cygne stellaire (c’est-à-dire sa mort) est visible à travers quelques 500 nébuleuses planétaires qui parsèment le ciel.
2. Le rémanent de supernova
Plus une étoile est grosse et massive, plus les réactions nucléaires se déchaînent en son cœur. Sa durée de vie en est d’autant plus courte. Après quelques millions d’années, elle est déjà à court d’hydrogène et devient instable. Mais au lieu de quelques réactions nucléaires supplémentaires, elle va jusqu’à synthétiser du fer, l’élément le plus stable. C’est un véritable suicide car son cœur s’arrête brusquement une fois ce travail accompli : l’atmosphère s’effondre et rebondit contre ce noyau de fer, dans une explosion titanesque. C’est cela, une supernova, tandis que la matière expulsée forme un type de nébuleuse appelé « rémanent de supernova ».