L’atmosphère de Vénus est beaucoup plus dense et chaude que l’atmosphère terrestre. La température à la surface est d’environ 460 °C, tandis que la pression est plus de 90 fois plus élevée que sur Terre. Les épais nuages opaques vénusiens composés d’acide sulfurique rendent les observations terrestres et orbitales de la planète impossibles. Les uniques informations de la topographie de surface ont été obtenues par imagerie radar. Les principaux gaz présents dans l’atmosphère de Vénus sont le dioxyde de carbone en majorité (96,5 %) et l’azote (3,5 %).
Bien que les conditions infernales qui règnent sur Vénus rendent sa surface inhabitable, les conditions de température et de pression entre 50 et 65 kilomètres d’altitude sont pratiquement les mêmes que celles observées sur Terre, rendant la haute atmosphère de Vénus la région du Système solaire la plus semblable à la Terre pour ces conditions précises.
Vénus - Crédit : Nasa/JPL/Ciel & Espace Photos
D’après les études faites sur la structure des nuages et la géologie de la surface vénusienne, ajoutées au fait que la luminosité du Soleil a augmenté de 25% depuis environ 3,8 milliards d’années, les scientifiques pensent que l’atmosphère de Vénus ressemblait grandement à l’atmosphère actuelle de la Terre, il y a environ 4 milliards d’années. L’important effet de serre qui sévit sur Vénus est probablement dû à l’évaporation de l’eau de surface et l’augmentation des niveaux de gaz à effet de serre qui ont suivies. C’est pour cela que l’atmosphère de Vénus est très étudiée pour tenter de comprendre le changement climatique terrestre.
C. P.