Aurores boréales
Observer les aurores boréales
Bien sûr, aucune observation d’aurore boréale n’est garantie !
Mais depuis l’année dernière, l’activité solaire en augmentation nous permet de voir de façon exceptionnelle des aurores, et même jusqu’en Charente !
On ne peut pas compter sur le hasard pour tomber dessus : vous aurez besoin d’un site à l’horizon nord dégagé, un ciel sombre — et surtout sans halo de pollution lumineuse dans cette direction.
Si une lueur rougeâtre apparaît à l’horizon, c’est gagné ! À notre latitude, ce sont ces nuances de couleurs qui seront prédominantes.
Un peu d'a[rt]stronomie
Magdalena-Bay, vue prise de la presqu’île des Tombeaux, au nord du Spitzberg; effet d’aurore boréale - François-Auguste Biard - 1840
Cette aurore boréale au-dessus de la Baie de la Madeleine, au nord du Spitzberg, est réalisée par François-Auguste Biard (1799-1882).
Le peintre, très connu à son époque, participe à une expédition scientifique en Arctique, menée par Joseph Paul Gaimard, en 1839, sur la corvette « La Recherche ».
Sa femme, Léonie, l’y accompagne : elle sera ainsi la première européenne au Spitzberg. Écrivaine, elle publiera en 1854 son récit de voyage sous le titre : Voyage d’une femme au Spitzberg. Elle sera aussi l’une des maîtresses de Victor Hugo.
Cette peinture fait écho à l'œuvre de Caspar David Friedrich et au courant romantisme, mais Biard n’entend pas donner de dimension allégorique au paysage : il veut rendre compte de la vérité scientifique. Son travail, lors de ses voyages, revêt un caractère naturaliste et parfois ethnologique.
Ce tableau suscite la curiosité : c’est en effet la 1ère fois que l’on voit une aurore à Paris, malgré le souvenir lointain des aurores visibles de 1716 et 1726. Elle est aujourd’hui dans les collections du musée du Louvre.
Crédit : © 2012 RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Tony Querrec.