La nébuleuse de la Lyre (M57)
Quand le cœur d’une étoile a épuisé ses réserves d’hydrogène, il consomme de l’hélium, puis des atomes plus lourds. Les cycles s’accélèrent et l’astre n’en a plus pour très longtemps à vivre.
Une étoile de la masse du Soleil devient une variable de type Mira, son éclat se met à pulser régulièrement. Puis elle rend son dernier souffle et expulse son atmosphère dans l’espace.
Une bulle de gaz en expansion forme alors la couronne mortuaire de l’étoile, c’est ce que l’on appelle une nébuleuse planétaire (car leur aspect rappelle celui d’une planète).
Le cœur de l’étoile resplendit encore un temps en une naine blanche, avant de s’éteindre. Ce chant du cygne stellaire est visible à travers quelque 500 nébuleuses planétaires qui parsèment le ciel.
L’une des plus connues est la nébuleuse de la Lyre. Elle est aussi parfois nommée Anneau de la Lyre, rendant hommage à sa forme, qui montre bien le gaz en expansion. La nébuleuse, vieille de 3000 à 6000 ans, se situe à 2300 années-lumière de nous.
Que peut-on distinguer avec un télescope Unistellar ?
La nébuleuse de la Lyre est un petit bijou dans le ciel. Au milieu d’un champ d’étoiles apparaît une petite bulle de gaz, avec une forme qui permet de très bien comprendre l’expansion du gaz.
Il est aussi possible de distinguer les différentes couleurs du gaz. On retrouve une partie centrale plus sombre qui émet surtout dans l’ultraviolet, puis des bandes bleu-vert correspondant à de l’oxygène ionisé. Enfin une zone plus rouge et orangée sur les régions extérieures de l’anneau, qui correspond plutôt à l’hydrogène et l’azote.
Si vous observez la nébuleuse de la Lyre pour la première fois, imaginez le moment de contemplation qu’a dû vivre l’astronome Antoine Darquier de Pellepoix quand il fit sa découverte en 1779.
En option : vous pouvez aussi contempler la nébuleuse planétaire de l’Haltère M27 et sa forme si caractéristique dans la constellation du Petit Renard. Ou encore la nébuleuse du Hibou M97, dans la Grande Ourse.